Noriap redynamise les légumineuses à graines

Le groupe Noriap entend redynamiser la filière des légumineuses à graines (pois et féverole) pour l’alimentation animale sur son territoire, dans les Hauts-de-France et en Normandie. Il est certes resté un acteur important pour ces cultures (plus de 20 000 t collectées en pois et féveroles), mais ces productions manquent d’attrait auprès des producteurs, du fait de nombreux freins techniques et économiques.

« Des innovations en protéines dans une logique agronomique »

Noriap a ainsi coconstruit le projet Protéi’sol, en partenariat avec l’association Earthworm, l’institut technique Terres Inovia et trois entreprises : Nestlé Purina PetCare Europe, qui poursuit son engagement dans l’agriculture régénératrice, ainsi que Lidl France et Auchan Retail pour les produits finis issus d’animaux nourris localement (œufs…).

« Ce projet innovant est à la croisée des chemins entre un premier groupe de travail intitulé “Innovations protéines” qui visait à trouver des alternatives au soja d’importation, et le programme Sols vivants mené par Earthworm, explique Mathilde Dubocage, chargée de mission marketing stratégique au sein du groupe Noriap. L’objectif de Protéi’sol est d’apporter des innovations en protéines pour la nutrition animale, mais dans une logique agronomique. »

Aider les agriculteurs à réussir leurs cultures de pois et féveroles

Le déploiement sur le terrain de Protéi’sol a démarré mi-novembre avec la mise en place de groupes d’agriculteurs pilotés par des TC de la coopérative Noriap, formés sur ce projet. Chaque TC accompagne un groupe d’une dizaine d’agriculteurs (ils seront une trentaine au total), afin de les aider à réussir leurs cultures de pois et féveroles. Il s’agit de producteurs qui cultivaient historiquement ces légumineuses, mais désireux de les réintroduire dans la rotation, et d’autres qui souhaitent s’améliorer techniquement.

De son côté, « Novial, la filiale nutrition animale du groupe Noriap, va mettre en place des élevages pilotes. Ils utiliseront en partie ces légumineuses à graines dans la ration en substitution du soja importé ou pour jouer sur le volet carbone, complète Mathilde Dubocage. L’objectif est de sécuriser la performance des aliments. »

Le projet, d’une durée initiale de deux ans, bénéficie aussi de financements publics européens et régionaux (Région Hauts-de-France). Il a vocation à perdurer, puisque structurer cette filière est un investissement sur le long terme.